1. Contexte :
Dans le cadre de son mandat de conservation des oiseaux migrateurs, le Service canadien de la faune (SCF) d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) utilise des aéronefs pour effectuer des relevés annuels de la sauvagine et d’autres oiseaux migrateurs au-dessus de plusieurs habitats propices en Colombie-Britannique. Ces relevés permettent de suivre les tendances, l’abondance et la répartition des espèces d’oiseaux migrateurs, trois paramètres essentiels à la bonne gestion des populations d’oiseaux par le SCF d’ECCC. Ce projet particulier, le Relevé de la sauvagine reproductrice de l’intérieur de la C.-B. (ci-après, le travail principal) soutient l’établissement des règlements canadiens et américains sur la chasse à la sauvagine.
Le pilotage pour ce relevé est très spécialisé. C’est pourquoi le SCF d’ECCC demande des aéronefs à voilure tournante répondant à des exigences spécifiques de rendement et de configuration, ainsi que des pilotes ayant une expérience de vol correspondante.
Différentes bases d’aéronefs sont utilisées pour s’assurer que les relevés commencent aussi près que possible de chacune des zones à étudier. Le fait de voler à partir de différentes bases d’exploitation permettra d’optimiser le temps consacré à la réalisation des relevés pendant la fenêtre de relevé et de s’assurer que les observations d’oiseaux sont recueillies pendant la fenêtre de relevé principale qui est de 6 h à 12 h. Le recours à des bases régionales permet également de réduire le coût global en réduisant le temps de roulage des aéronefs entre la base et les zones à étudier.
2. Définitions :
Le « Relevé de la sauvagine intérieure de la C.-B. » (ci-après, le travail principal) consiste à faire voler un hélicoptère à basse altitude (de ± 30 m à ± 150 m au-dessus du sol) et à vitesse réduite (± 90 km/h) au-dessus de tous les plans d’eau et de toutes les caractéristiques aquatiques (milieux humides, plans d’eau, cours d’eau, etc.) trouvés à l’intérieur de bandes de transects E-O prédéterminées de 400 m (¼ mille) de large espacées de 16 km (10 milles). L’emplacement général et la longueur de ces transects sont indiqués dans la figure 1.
Une « Cache à carburant » désigne un nombre de fûts de carburant (fûts ou réservoirs) placés stratégiquement dans une région éloignée afin de réduire le temps de transport par hélicoptère.
Le « Relevé de la faune sauvage » consiste en un vol qui suit de manière systématique une trajectoire basée sur des transects ou stratifiée en fonction des habitats, au cours duquel des observateurs embarqués comptent visuellement des groupes ou des individus d’espèces sauvages particulières. Il s’agit souvent de vols à basse altitude et à faible vitesse, de vols en cercle pour permettre la collecte de données démographiques spécifiques telles que le sexe et l’âge.
Les « observateurs » désignent au moins un et jusqu’à trois observateurs (un à l’avant et un ou deux sur le siège arrière) qui compteront visuellement la sauvagine dans des transects préétablis.
Le « suivi radiotélémétrique » consiste en un vol suivant un schéma de recherche systématique, basé sur des transects, dans le but d’isoler les signaux de rapport émis par des émetteurs portés par des animaux.
Une « évaluation des peuplements forestiers » consiste en un vol au cours duquel des observateurs embarqués évaluent les attributions à petite échelle des zones forestières, p. ex., les répercussions d’une infestation par le dendroctone du pin ponderosa.
L’expression « voler dans un environnement de câbles et d’obstructions » signifie voler à basse altitude et à faible vitesse lorsque des obstructions telles que des lignes électriques marquées et non marquées peuvent être rencontrées à la même altitude ou à une altitude semblable à celle à laquelle l’aéronef vole. Les autres obstructions peuvent comprendre, sans s’y limiter, des fils téléphoniques non marqués, des ponts, des haubans, des tours de radio et des passages de tramway. La communication mains libres à bord entre le commandement de bord et l’équipage est obligatoire, tout comme pour la décision conjointe de passer sous ou au-dessus des obstacles.
Un « dénombrement des poissons » désigne un vol au cours duquel les observateurs embarqués comptent visuellement les saumons reproducteurs dans un cours d’eau alors que l’aéronef vole à basse altitude et à faible vitesse de manière à offrir aux observateurs la meilleure vue du cours d’eau, sans que l’hélicoptère fasse fuir les poissons.
3. Énoncé des besoins :
1) Le SCF d’ECCC a besoin des services d’affrètement aérien d’un aéronef à voilure tournante (ci après, l’hélicoptère) dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (C.-B.) pour effectuer le travail principal.
2) Les bases d’exploitation (points d’origine des vols) pour ce projet sont :
a. Kamloops (C.-B.)
b. 108 Mile Ranch (C.-B.)
c. Quesnel (C.-B.)
d. Williams Lake (C.-B.)
e. Smithers (C.-B.)
f. Prince George (C.-B.)
Les exigences spécifiques pour les services nolisés requis sont décrites ci-dessous. Elles s’appliquent à toutes les bases d’exploitation.
3) Les pilotes doivent voler pendant de longues périodes, jusqu’à huit heures par jour, à faible vitesse et à basse altitude (c.-à-d. à moins de 200 pieds au-dessus du sol), souvent à la cime des arbres, parmi les arbres, les lignes électriques et la faune (oiseaux).
4) Le SCF d’ECCC exige que l’entrepreneur soit en mesure de faire la mise en cache du carburant dans des sections de la zone d’étude où il n’y a pas d’aéroports ou d’infrastructure d’avitaillement. Le SCF d’ECCC fournira des emplacements approximatifs où le carburant devrait être placé, et l’entrepreneur doit prendre des dispositions pour l’achat, le transport et le dépôt de carburant à cet endroit dans le délai indiqué.
5) Le SCF d’ECCC exige que les pilotes manœuvrent l’hélicoptère de manière à offrir à un ou plusieurs observateurs la meilleure vue possible des habitats aquatiques, mais sans que l’aéronef fasse fuir les oiseaux.
6) Le commandant de bord de l’hélicoptère doit pouvoir accueillir jusqu’à trois observateurs.
7) Le commandant de bord naviguera à l’aide d’un logiciel de carte mobile fonctionnant sur un ordinateur Toughbook CF-31 ou CF-33 fixé à un support au plancher et vissé aux trous de pédale en place à l’avant gauche de l’hélicoptère. L’ordinateur peut également reposer sur les genoux de l’observateur. Le logiciel de carte mobile affichera la route du transect, la largeur du transect, la trajectoire du vol et la position par rapport au transect et aux caractéristiques aquatiques (milieux humides, plans d’eau, cours d’eau) trouvées dans chaque transect. Le commandant de bord surveillera la position de l’aéronef sur l’ordinateur Toughbook, naviguera à l’aide du logiciel de carte mobile et restera en permanence dans le transect de 400 m tout en offrant aux observateurs des conditions optimales de visibilité des habitats aquatiques. Les habitats aquatiques peuvent être encerclés une ou plusieurs fois si nécessaire, jusqu’à ce que les observateurs soient sûrs d’avoir cerné et compté tous les oiseaux.
8) Le travail principal doit être réalisé pendant une période précise qui coïncide avec l’arrivée des couples de sauvagine reproductrice dans leurs aires de reproduction. Cette période peut varier légèrement d’une année à l’autre en fonction des conditions météorologiques de l’hiver et du printemps. Toutefois, la période de relevé générale s’étend de la dernière semaine d’avril à la première semaine de juin pour chaque année du contrat. La date de début prévue (sauf s’il devait y avoir des conditions météorologiques inhabituelles) est le 1er mai (plus ou moins deux ou trois jours) et la date de fin prévue du relevé est le 29 mai (plus ou moins deux ou trois jours). Sauf en cas de retard, le relevé devrait être achevé en 15 à 21 jours ouvrables. Des vols de fin de semaine sont prévus tout au long du travail principal, et le commandant de bord et l’hélicoptère doivent être disponibles. Toutefois, l’équipe du SCF d’ECCC peut décider de prendre congé pendant la longue fin de semaine de mai et de reprendre le travail principal le mardi suivant.
9) Les conditions météorologiques, les problèmes mécaniques et autres contretemps peuvent entraîner l’annulation d’une partie ou de la totalité d’une journée de relevé. Des jours de relevé supplémentaires seront ajoutés à la fin de la période de relevé pour rattraper les jours de relevé perdus.
10) Le SCF d’ECCC ne peut pas facilement reporter les vols, car le moment prévu est déterminant pour étudier avec précision les populations d’oiseaux migrateurs avant la construction des nids. Par conséquent, l’entrepreneur doit être en mesure de fournir un aéronef de remplacement si des problèmes mécaniques entraînent un retard dans la prestation du service requis. L’aéronef de remplacement doit également répondre aux exigences relatives aux aéronefs énoncées dans la section 4, Exigences relatives aux aéronefs à voilure tournante (hélicoptères).
11) L’entrepreneur doit respecter les horaires de vol aussi strictement que possible afin de permettre au SCF d’ECCC de maintenir les qualités statistiques requises du dénombrement de la sauvagine. Toutefois, l’entrepreneur doit être prêt à faire face à des changements d’horaire en cours de saison en raison d’imprévus comme des conditions météorologiques défavorables qui empêchent de voler en toute sécurité.
12) Les programmes de vol prévus sur l’ensemble de la saison de vol seront transmis à l’entrepreneur dès que possible et le SCF d’ECCC déterminera les dates de relevé au moins deux semaines avant le 1er mai de chaque année du contrat. Les dates des relevés ne peuvent être déterminées à l’avance, car elles dépendent en partie des conditions météorologiques du printemps et de la vitesse de fonte de la neige dans l’intérieur de la Colombie-Britannique.
13) L’entrepreneur doit confirmer, dans les cinq jours suivant la réception du programme de vol, qu’il fournira le pilote et l’hélicoptère pour respecter le programme.
14) L’entrepreneur doit donner accès à des copies du certificat d’exploitation aérienne valide de Transports Canada, y compris à la table des matières et à toutes les pages auxquelles cette table des matières renvoie, à tout moment, pendant la durée du contrat, à la demande du responsable technique.